QU'EST CE QUE L'ART BRUT ?
Les
œuvres d’Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux
retranchés dans une position d’esprit rebelle ou imperméables aux normes et
valeurs collectives, qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public
ni du regard d’autrui. Sans besoin de reconnaissance ni d’approbation, ils
conçoivent un univers à leur propre usage. Leurs travaux, réalisés à l’aide de
moyens et de matériaux généralement inédits, sont indemnes d’influences issues
de la tradition artistique et mettent en application des modes de figuration
singuliers.
C’est au peintre français Jean Dubuffet que l’on doit le concept d’Art Brut. Il constitue dès 1945 une collection d’objets créés par des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, des détenus, des originaux, des solitaires ou des réprouvés. Il perçoit dans cette création marginale une « opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions ». La notion d’Art Brut repose ainsi sur des caractéristiques sociales et des particularités esthétiques.
C’est au peintre français Jean Dubuffet que l’on doit le concept d’Art Brut. Il constitue dès 1945 une collection d’objets créés par des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, des détenus, des originaux, des solitaires ou des réprouvés. Il perçoit dans cette création marginale une « opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions ». La notion d’Art Brut repose ainsi sur des caractéristiques sociales et des particularités esthétiques.
ATELIER : Le ridicule ne tue pas.
En conscientisant nos qualités, nos défauts, nos complexes
et nos aversions, en allant vers une acceptation de nous même, nous nous
mettons en chemin pour redécouvrir le monde.
Au travers d’exercices corporels simples, nous
sollicitons l’engagement de chacun avec bienveillance dans le but de stimuler
nos potentiels ignorés. Notre corps sera au centre de nos préoccupations, à
l’écoute de nos sensations, nous retrouverons la confiance pour s’exprimer plus
librement, accepter l’autre comme une ressource. C’est en forgeant que l’on
devient forgeron, c’est en marchant que nous trouverons de nouveaux chemins,
présents et acteurs de notre vie.
LIVRE : Secret de clown, Paul-André Sagel
Monstres. Quasimodo, Eléphant man et les créatures difformes
de Freaks, film de Tod Browning (1932) dont l'histoire se passe dans un cirque,
faisaient-ils partie de l'univers des clowns? Ces masques du passé renvoient à
la bestialité génétique. Ces éclopés, nés d'accouplements invraisemblables
entre l'homme et l'animal ou victimes d'une maladie monstrueuse, n'occupaient
pas la même place que le clown. Dans la la fête foraine qui jouxte le cirque,
un stand leur était consacré afin que le public voyeur dévisageât ces êtres
étranges. us n'étaient pas en piste pour jouer un rôle. us étaient le rôle et
la dramaturgie à eux tout seuls. us faisaient le spectacle sans simulacre. Nul
besoin d'exploit, de texte et de gag. C'est ce qui les rendait à la fois
effrayants et touchants. À leur vue, on reculait puis on les scrutait pour
tenter de comprendre. Leurs masques marquaient la frontière visible entre la
nature conquise et la nature sauvage. Les clowns surprennent. Les monstres
réveillent toutes les vieilles peurs dont sont porteurs loups-garous et autres
vampires. Ils fascinent et tétanisent à la fois. us présentent en plein jour
les Aliens que dissimulent les nuits de l'humanité. Au XVéme siècle La nef des
fous de Brant ou de Bosch dépeignent les dérives coupables des hommes.
BEAU ART MAGAZINE, nov 2016, Les montres fascinent plus que jamais.
La Fiac, comme toute
exposition d'art contemporain qui se respecte, ouvre volontiers ses stands aux
espèces à moitié humaines. Il ne faudra donc pas s'étonner, au détour d'une
allée, de croiser une cohorte de géants, de gnomes, d'elfes, de vampires et de
sylphides. Nourris de récits mythologiques on de spéculations sur le
transhumanisme, les artistes engendrent des créatures hybrides, mettant ainsi
en crise le modèle normé de l'identité. Représentée par Natalie Seroussi,
Hannah Höch concevait déjà dans ses collages d'avant-guerre des silhouettes
ambivalentes, à tête de statues primitives mais juchées sur talons hauts.
Aujourd'hui, c'est Vidya Gastaldon qui fait apparaître, dans de vieilles toiles
récupérées dans des brocantes, des figures bonhommes de fantômes. On serait prêt
à parier notre santé mentale que ceux-lå sont de mèche avec les visages
métalliques et chiffonnés de Matthew Monahan (galerie Anton Kern). Si ce n’est
avec eux, alors c'est avec les crânes en résine colorée et bourrée de mégots,
réalisés par Alina Szapocznikow, qu'ils entretiennent des liens secrets
(galerie Loevenbruck). Ou bien avec cette tête coupée, dents saillantes et
crispées qu'Aneta Grzeszykowska forme dans une simple boule de coton peinte
(galerie Raster). Quoi qu'il en soit, l'armée des ombres ne manque pas de
renforts. Un des héros de ce néogothisme, Damien Hirst, est présent dans cette
foire aux atrocités, se livrant chez White Cube à «l'anatomie d'un ange». Soit
la statue d’un ange gracieux mais ouvert de part en part, de manière à ce que
sa chair et ses organes soient visibles. On croyait ces créatures célestes
faites d'une autre étoffe, mais non. Ayant perdu tout espoir de salut, on se
livrera corps et âme à ces bras vermoulus et ridés, sculptés dans l'argile par
Judith Hopfet qui sortent du mur du stand de la galerie Kaufmann Repetto pour,
dirait-on, chercher à agripper le chaland.
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