MONTAGE YOURTE : 2ème période : 5 janvier 2017

DEMONTAGE YOURTE : 1ère période : 2 décembre 2016

QU'EST CE QUE L'ART BRUT ?



Les œuvres d’Art Brut sont réalisées par des créateurs autodidactes, des marginaux retranchés dans une position d’esprit rebelle ou imperméables aux normes et valeurs collectives, qui créent sans se préoccuper ni de la critique du public ni du regard d’autrui. Sans besoin de reconnaissance ni d’approbation, ils conçoivent un univers à leur propre usage. Leurs travaux, réalisés à l’aide de moyens et de matériaux généralement inédits, sont indemnes d’influences issues de la tradition artistique et mettent en application des modes de figuration singuliers.
C’est au peintre français Jean Dubuffet que l’on doit le concept d’Art Brut. Il constitue dès 1945 une collection d’objets créés par des pensionnaires d’hôpitaux psychiatriques, des détenus, des originaux, des solitaires ou des réprouvés. Il perçoit dans cette création marginale une « opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l’entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions ». La notion d’Art Brut repose ainsi sur des caractéristiques sociales et des particularités esthétiques.

CONFERENCE : Lycée GSH, 1 décembre 2016


Conférence à 4 mains avec le pédopsychiatre Pierre Canouï, Freaks, la naissance du monstre au lycée G. St-Hilaire d'Etampes.

ATELIER : Le ridicule ne tue pas.


En conscientisant nos qualités, nos défauts, nos complexes et nos aversions, en allant vers une acceptation de nous même, nous nous mettons en chemin pour redécouvrir le monde.
Au travers d’exercices corporels simples, nous sollicitons l’engagement de chacun avec bienveillance dans le but de stimuler nos potentiels ignorés. Notre corps sera au centre de nos préoccupations, à l’écoute de nos sensations, nous retrouverons la confiance pour s’exprimer plus librement, accepter l’autre comme une ressource. C’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en marchant que nous trouverons de nouveaux chemins, présents et acteurs de notre vie.

LIVRE : Secret de clown, Paul-André Sagel



Monstres. Quasimodo, Eléphant man et les créatures difformes de Freaks, film de Tod Browning (1932) dont l'histoire se passe dans un cirque, faisaient-ils partie de l'univers des clowns? Ces masques du passé renvoient à la bestialité gé­nétique. Ces éclopés, nés d'accouplements invraisemblables entre l'homme et l'animal ou victimes d'une maladie monstrueuse, n'occupaient pas la même place que le clown. Dans la la fête foraine qui jouxte le cirque, un stand leur était consa­cré afin que le public voyeur dévisageât ces êtres étranges. us n'étaient pas en piste pour jouer un rôle. us étaient le rôle et la dramaturgie à eux tout seuls. us faisaient le spectacle sans simulacre. Nul besoin d'exploit, de texte et de gag. C'est ce qui les rendait à la fois effrayants et touchants. À leur vue, on reculait puis on les scrutait pour tenter de comprendre. Leurs masques marquaient la fron­tière visible entre la nature conquise et la nature sauvage. Les clowns surprennent. Les monstres réveillent toutes les vieilles peurs dont sont porteurs loups-garous et autres vampires. Ils fascinent et tétanisent à la fois. us présentent en plein jour les Aliens que dissimulent les nuits de l'humanité. Au XVéme siècle La nef des fous de Brant ou de Bosch dépeignent les dérives coupables des hommes.

BEAU ART MAGAZINE, nov 2016, Les montres fascinent plus que jamais.



La Fiac, comme toute exposition d'art contemporain qui se respecte, ouvre volontiers ses stands aux espèces à moitié humaines. Il ne faudra donc pas s'étonner, au détour d'une allée, de croiser une cohorte de géants, de gnomes, d'elfes, de vampires et de sylphides. Nourris de récits mythologiques on de spéculations sur le transhumanisme, les artistes engendrent des créatures hybrides, mettant ainsi en crise le modèle normé de l'identité. Représentée par Natalie Seroussi, Hannah Höch concevait déjà dans ses collages d'avant-guerre des silhouettes ambivalentes, à tête de statues primitives mais juchées sur talons hauts. Aujourd'hui, c'est Vidya Gastaldon qui fait apparaître, dans de vieilles toiles récupérées dans des brocantes, des figures bonhommes de fantômes. On serait prêt à parier notre santé mentale que ceux-lå sont de mèche avec les visages métalliques et chiffonnés de Matthew Monahan (galerie Anton Kern). Si ce n’est avec eux, alors c'est avec les crânes en résine colorée et bourrée de mégots, réalisés par Alina Szapocznikow, qu'ils entretiennent des liens secrets (galerie Loevenbruck). Ou bien avec cette tête coupée, dents saillantes et crispées qu'Aneta Grzeszykowska forme dans une simple boule de coton peinte (galerie Raster). Quoi qu'il en soit, l'armée des ombres ne manque pas de renforts. Un des héros de ce néogothisme, Damien Hirst, est présent dans cette foire aux atrocités, se livrant chez White Cube à «l'anatomie d'un ange». Soit la statue d’un ange gracieux mais ouvert de part en part, de manière à ce que sa chair et ses organes soient visibles. On croyait ces créatures célestes faites d'une autre étoffe, mais non. Ayant perdu tout espoir de salut, on se livrera corps et âme à ces bras vermoulus et ridés, sculptés dans l'argile par Judith Hopfet qui sortent du mur du stand de la galerie Kaufmann Repetto pour, dirait-on, chercher à agripper le chaland.

La yourte arrive, montage vendredi 4 novembre

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